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En Angleterre, Des maisons de retraite accusées d’administrer des sédatifs puissants pour tuer les personnes âgées

Depuis plusieurs mois, l’angoisse bat son comble dans les hôpitaux. Débordé par l’afflux de patients admis dans un état grave, le personnel médical peut parfois sembler à bout de forces. Pourtant, il lutte à bras le corps contre la fatigue qui s’installe au fil du temps et puise dans ses ressources intrinsèques pour trouver le courage d’épauler et de soigner les malades atteints de Covid-19. Dans les maisons de retraite, les aides-soignants peuvent être submergés par la situation sanitaire actuelle.

Soumis à une pression constante, ils voient régulièrement des patients souffrir pour finalement mourir sous leurs yeux. The Sun révèle que dans certains établissements britanniques, quelques-uns ont fait le choix d’administrer aux patients des sédatifs potentiellement dangereux pour leur retirer la vie. Et ce n’est pas la première fois que ces derniers font preuve d’un tel manque de déontologie, toujours en Angleterre, deux aides-soignants ont été pris en Flagrant délit entrain de maltraiter une femme âgée.

Depuis le début de la pandémie, les ordonnances pour le midazolam, un puissant anxiolytique, ont fortement augmenté en Angleterre. Selon les chiffres communiqués par The Sun, en avril, les prescriptions faites en dehors des hôpitaux ont atteint le nombre exceptionnel de 38 352. Selon un militant anti-euthanasie, les maisons de retraite veulent accélérer le décès des résidents. Ces allégations choquantes viennent à point nommé alors que l’utilisation abusive de ce médicament peut être très risquée.

Le personnel des maisons de retraite aurait reçu pour ordre d’administrer ce sédatif pour empêcher les patients atteints de démence de circuler dans les couloirs de l’établissement. Toutefois, ces accusations n’ont pas été vérifiées. Patrick Pullicino, neurologue à la retraite, a été le premier à mettre en exergue l’administration en masse de ce médicament en maisons de soin.

Le professeur a précisé que “le midazolam gêne la respiration et accélère la mort. Cela transforme les soins de fin de vie en euthanasie”. En sus, il a révélé que des patients âgés atteints de Covid-19 n’ont pas été admis à l’hôpital, alors que des traitements appropriés auraient pu rallonger leur durée de vie. Ainsi, le professeur a dénoncé un système qui sélectionne les patients qui doivent être sauvés. 

“Pour moi, ce système encourageait l’utilisation de la sédation de fin de vie avec le midazolam, aboutissant effectivement à des fins d’euthanasie”, appuie-t-il. Pourtant, malgré un âge avancé le coronavirus n’est pas une fatalité. Pour preuve, cette mamie de 104 ans contaminée par le virus y a survécu.

Bien que ces accusations soient particulièrement révoltantes, Eileen Chubb, membre de l’association caritative Compassion in Care, ne partage pas le point de vue du neurologue à la retraite. Elle explique que le personnel des maisons de retraite a convenu que les patients gravement malades ne devaient pas être hospitalisés.

Par ailleurs, le Dr Amy Proffitt, membre de l’Association pour la médecine palliative, a expliqué que le personnel avait probablement de bonnes raisons de prescrire le midazolam aux malades. “Lorsqu’il est prescrit et utilisé de manière appropriée, le midazolam ne précipite pas et ne prolonge pas la mort de quelqu’un, il ne fait que le soulager”, explique-t-elle.

Le midazolam est un hypnotique sédatif à action rapide qui peut être indiqué chez l’adulte pour des sédations ou lors d’une anesthésie générale. Toutefois, un surdosage peut entraîner des symptômes sévères comprenant aréflexie, apnée, hypotension, dépression cardiorespiratoire voire un coma. 

Source: The Sun

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