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Une femme qui abattu son violeur devra faire face à un procès pour meurtre

La juge Jenifer Holt a déclaré lundi que la femme de 32 ans nommée Brittany Smith n’a pas su démontrer pourquoi elle aurait dû avoir eu droit à  l’immunité pour le meurtre de Todd Smith (aucun lien de parenté).

Brittany Smith affirme qu’elle a été brutalement violée et battue par Todd à son domicile de Stevenson, en Alabama, en janvier 2018.

La jeune femme a ensuite expliqué qu’elle avait abattu Todd alors qu’il étouffait son frère, Chris McCallie.

Toutefois, les arguments de la jeune femme n’ont visiblement suffi à convaincre la juge Holt qui a déclaré: « Après examen de tous les éléments de preuve, le tribunal conclut que le défendeur a donné des comptes rendus incohérents des événements entourant la mort de Todd, à commencer par l’appel au 911 … et qu’elle a tenté de modifier ou de détruire des preuves.  Le tribunal conclut en outre que le témoignage de l’accusé au sujet de faits importants était en contradiction significative avec la preuve matérielle, les pièces à conviction et d’autres témoignages ».

L’avocat de Smith, Ron Smith (aucun lien de parenté), affirme que son équipe prévoit de faire appel de la décision devant la Cour d’appel criminelle de l’Alabama. 

Les procureurs ont soutenu devant le tribunal que c’est McCallie, le frère de Brittany, qui a initié la confrontation avec Todd Smith lors de la tuerie de janvier 2018. 

Toujours selon les procureurs, Brittany manquait de crédibilité et il y avait des incohérences avec son témoignage donné à l’audience d’immunité « Stand Your Ground », mais aussi avec les déclarations qu’elle a fournies aux autorités suite à la fusillade.

Le procès pour meurtre de Brittany Smith est prévu pour le 10 février. 

Dans son ordonnance, la juge Holt a expliqué: « Todd passait la nuit avec l’accusé avec son consentement. L’accusée avait eu de nombreuses occasions de demander la protection de Todd si elle craignait qu’il ne la tue ou qu’il lui fasse du mal. Elle aurait pu appeler la police. Elle aurait pu appeler le 911. »

Si elle est reconnue coupable, Brittany se joindra à d’innombrables autres femmes emprisonnées pour des actes de violence commis contre des hommes qu’elles ont accusés d’abus sexuels et de violence domestique.    

Le New Yorker a fait appel à un expert du National Opinion Research Center de l’Université de Chicago, John Roman, pour analyser les données sur les homicides du FBI afin d’identifier les différences dans la façon dont les hommes et les femmes sont traités dans les cas où l’auteur prétend se défendre.  

Roman a constaté que la probabilité qu’une affaire soit considérée comme un homicide justifiable — commis sans intention malveillante ou criminelle — était 10 pour cent plus grande lorsqu’un homme a tué un homme par rapport à un homme qui a tué une femme entre 1976 et 2018. 

La situation est encore plus troublante en Alabama, où les femmes ont perdu leur cas 25 pour cent plus souvent que les hommes.  

En Alabama, aucune femme n’a reçu de décisions d’homicide justifiable entre 2006, l’année où la loi « Stand Your Ground » de l’État est entrée en vigueur, et 2010, l’année où les données sur les homicides ont cessé d’être envoyées auprès du FBI.

Source: Dailymail 

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